
Nous avons tous ce lieu, ce moment, ce souvenir, qui nous inspire tant. Et nous ne pouvons pas retenir ces pensées qui s'expriment partout, en tout lieu. On écrira alors sur ce morceau de papier traînant au fond du sac, sur ce morceau de cours important pour nos révisions, ou bien sur notre bloc note du téléphone durant un court ou long trajet. Nos doigts sont tels des robots, écrivant à toute vitesse les mots qui s'échappent de notre esprit, de peur que cette inspiration soudaine disparaisse à jamais.
Personnellement, lors de mes débuts, j'écrivais beaucoup pour sortir ce que je ressentais au plus profond de moi-même, ayant du mal à m'exprimer à l'oral. L'écriture m'a permis de me libérer d'un poids trop pesant lors de mon adolescence, et elle me suit actuellement aussi mais d'une toute autre forme. J'écris beaucoup plus sur ce qui se passe autour de moi, en m'inspirant des autres, du monde, du paysage, de la vie tout simplement. Oui, mes écrits reflètent encore mes émotions, c'est pour cela que j'utilise beaucoup le pronom "je", m'identifiant aux personnages que je crée, qu'ils me ressemblent énormément ou très peu. Il y aura toujours une part de moi dans mes écrits que ce soit un mot, une phrase, un décor familier, un personnage de mon entourage, un objet de mon quotidien etc. Pour ma part, ce qui fait que mes travaux soient aussi personnels ceux sont tous ces petits éléments qui me sont appropriés.

